Le Sacre à l’image du triomphe répond à un protocole très rigoureux, mais ne dure pas dans le temps. À l’instar des Imperators romains, Napoléon a résolu ce caractère éphémère par l’inscription de sa gloire dans l’espace et le temps. Comme Titus avant lui, il décide de marquer l’espace public de son empreinte en matérialisant la source de son pouvoir.

Notre dessin préparatoire à un projet d’arc de triomphe frappé de l’inscription « à la gloire de Bonaparte empereur » révèle encore une fois l’assimilation voulue par le souverain à un Imperator romain.

Si ce projet n’a pas abouti, un an après le Sacre, la victoire d’Austerlitz, poussera Napoléon à ordonner l’édification d’un arc de triomphe encore bien connu de nos jours, puisqu’il trône Place de l’étoile à Paris.