Ces deux dessins préparatoires d’Henry Auguste, orfèvre de la Couronne, ont été établis pour le service du Grand Vermeil offert par la Ville de Paris à Napoléon au moment de son couronnement en décembre 1804. Il s’agit des projets pour les bas-reliefs figurant de part et d’autre de la nef de l’Empereur, une des pièces les plus spectaculaires du service d’apparat de la table impériale.

Réalisés au trait pour mieux appréhender la gravure et le futur modelé en ronde bosse, ces deux dessins totalement inédits illustrent deux événements importants des festivités données à l’occasion du Sacre de Napoléon : l’un représente une des scènes du couronnement dans le chœur de Notre-Dame le 2 décembre ; et l’autre, la remise solennelle du Grand Vermeil le 16 décembre à l’Hôtel de Ville de Paris.

Ces deux scènes ont été imaginées en amont du Sacre puisque le service a été livré le 15 décembre 1804 à l’Hôtel de Ville, la veille de la fête donnée aux souverains. Ces deux œuvres prouvent que ce n’est pas seulement la figure de l’empereur qui est célébrée et diffusée, mais également la cérémonie en tant qu’événement historique. La réalité du moment n’est pas cruciale, c’est sa portée symbolique qui prime.

Tout comme le général romain vainqueur acclamé par ses troupes obtient le triomphe, la France offre au victorieux général Bonaparte le Sacre.